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Par Brigitte Dépalle le 16 Décembre 2018 à 17:48
Une journée d'automne ensoleillée, une escapade à une demi-heure de la cité, à l'écart des gratte-ciel et du trafic trop bruyant : deCordova Sculpture Park and Museum, à Lincoln, MA.
Indoor : déambulations intérieures dans un espace baigné de lumière, au travers des créations textiles (non convaincantes) de Sheila Pepe (loin de celles de Sheila Hicks) contrebalancées par une exposition de photos intimes de Larry Fink.
Outdoor :
De gauche à droite : Rona Pondick, Otter, 2002-2005; John Wilson, Eternal presence, 1987 ; Jaume Plensa, Humming, 2011; Joe Hyo Lee, 0121-1110=113035 (Lotus), 2013; Jim Dine, Two big hearts, 1985.
Narl Ward, Social Media II, G.O.A.T., 2017 et Firehose with libation II, G.O.A.T., 2017
Nancy Winship Milliken, Pasture song, 2018, crin de cheval et fils de nylon.
Et ce musée atypique possède une crèche : rien de plus naturel que de voir les tout petits jouer au milieu des œuvres d'art.
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Par Brigitte Dépalle le 10 Décembre 2018 à 15:53
Un nouveau petit tour de l'autre côté de l'Atlantique pour embrasser des êtres chers et évidemment pour faire la curieuse dans les musées à la recherche de trésors textiles et autres.
Atterrissage à Boston et un nouveau regard au Peabody Museum d'Harvard : c'est ma troisième visite de ces incroyables collections ethnographiques, mais mes yeux s'attardent sur des pièces que je n'avais pas précisément remarquées.
En premier, des plumes : en parures, en coiffes, en objets rituels.
en second, des poils ou des cheveux...
mais aussi de la peau de poisson lune (casque) ou d'intestins de lion de mer (vêtement brodé imperméable offert en cadeau de mariage en Alaska )!
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Par Brigitte Dépalle le 5 Septembre 2018 à 15:32
Une dernière création imaginée pour l'exposition "Chasseur de rêves", mais cette fois-ci dans le registre des cauchemars...
La Vouivre est un serpent ailé. Cette créature qui hante nos rêves, ou plus exactement nos cauchemars, porte au front une énorme pierre précieuse d’une valeur inestimable, le plus souvent un rubis, appelé “escarboucle”, et d’un éclat tel que lorsque la Vouivre vole, la nuit, elle laisse derrière elle comme une traînée de feu. Elle dépose cette escarboucle sur la rive, qu’elle cache dans la mousse, une touffe d’herbe, ou sous une pierre, avant de boire ou de se baigner ; c’est à ce moment-là seulement qu’on a des chances de s’en emparer : alors la fortune de l’audacieux est faite. Mais si la Vouivre surprend le voleur, sa vengeance est terrible.
La rivière est réalisée en tissage double chaîne : la chaîne principale est ruban d'organza aux couleurs changeantes vert-bleu. La deuxième chaîne (anneaux) est faite de bandes non contiguës en fils nylon. La trame est faite d'un ruban de rayonne tricoté.
Les serpents sont réalisés à l'aide d'une soie imprimée, fourrée de toison de laine puis feutrée.
Les serpents sont ensuite glissés dans les anneaux (d'où ils ne peuvent s'échapper)
Le crapaud qui représente, avec humour, les jeunes hommes cupides et inconscients, est réalisé en tricot 3D avec un fil de laine tweed vert associé à un fil de rayonne brillante cuivre.
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Par Brigitte Dépalle le 26 Juin 2018 à 13:57
Île de rêve, bloquée entre ciel et mer, aux contours déchiquetés, aux pentes abruptes et tourmentées, souvenirs d'un volcan endormi mais toujours présent à nos yeux.
Végétation luxuriante nourrie du nuage permanent qui encercle à mi-hauteur les pentes, telle une couronne de coton.
L'eau imbibe, l'eau ruisselle, l'eau s'écoule, domestiquée par des générations d'hommes astucieux et persévérants, dans les levadas creusées dans le roc, labyrinthes de vie qui irriguent inlassablement la moindre parcelle.
Les femmes et les hommes qui la peuplent sont courageux, chaleureux, accueillants et de ce fait, le tourisme s'est peu à peu substitué à l'artisanat...
La broderie précieuse qui fit la gloire de Madère a du mal à persister : la maison Bordal à Funchal est un des derniers lieux où elle est présente.
Le petit musée des traditions populaires de Ribeira Brava,au sud de l'île, m'a permis de découvrir un métier à tisser d'une forme originale : en état, ce n'est malheureusement plus qu'un bel objet de démonstration.
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Par Brigitte Dépalle le 27 Mars 2018 à 18:32
Quand les yeux se ferment, quand la respiration s'apaise, quand la réalité décroche, que se passe-t-il dans les méandres du cerveau ?
Je dors.
Peu à peu, le sommeil profond laisse place à un état second où une fausse réalité m'emmène dans des espaces sans codes : les rêves se succèdent tantôt bleus sous la vigilance de l’œil protecteur; tantôt verts, aspirés par les forces de la nature; viennent alors les cauchemars et leurs flots rouge sang issus des craintes de la maladie, des blessures, de la mort violente ; enfin les rêves d'or s’immiscent dans un espace improbable où l'on peut impunément prendre place à la table de Voltaire, Einstein ou Toutankhamon...
Quand les yeux s'entrouvrent, que la réalité parfois brutale reprend ses droits, par où passent ces rêves: peut-on les retenir, les attraper?
Donnez-moi la clé des songes ...
Réalisation : tricot 3D, laine bouclette, lurex, chenille de coton, perles, clés, plumes.
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